• Strasbourg - l'infamie d'une annexion nazie

     

     

    Le 2 septembre 1939 mobilisation générale :

     

     

    Strasbourg est évacué pour permettre les opérations militaires.

    374 000 habitants sont déplacés.

     

     

    Les Strasbourgeois ont 48 heures pour partir avec 30 kg de bagages.

    Ils sont déplacés en autres vers Périgueux et Clermont Ferrant.

    Les personnes âgées vivent mal cette situation précaire.

    Ils sont emmenés dans des trains à bestiaux, sans sanitaires pour 8 à 10 jours de voyage pour certains.

     

     

    Accueillis dans des familles qui leur sont étrangères,

    les échanges sont difficiles notamment à cause du barrage de la langue ;

    on les appelle les "Yaya". Quand pourront-ils rentrer ?

     

    Strasbourg, ville déserte

     

     

     

     

    En mai 1940 l'armée française est pulvérisée.

    Les allemands attaquent derrière la ligne Maginot (qui va des Ardennes à la Méditerranée)  en perçant par les Ardennes.

    Tous les ponts sur le Rhin, les centrales électriques, l'industrie, le téléphone sont détruits par l'armée française.

     

    La ligne Maginot

     

    Le 19 juin 1940 la croix gammée flotte sur la cathédrale ; Strasbourg et l'Alsace sont annexés.

    Annexion : changement idéologique, changement de langue, changement de valeur, changement géographique.

    Occupation : Présence des troupes ennemies qui organisent la vie militaire.

     

     

     

     

    Le Retour de la population est organisée à grand coup de propagande :

    fanfare, la croix rouge réserve à la population un accueil chaleureux.

    Les strasbourgeois sont stupéfaits, ils sont dans un autre monde. 

    Ils ne peuvent rien faire d'autre que de se soumettre.

    Les allemands vont trier la population. Ils se débarrassent des juifs, ils mettent l'Alsace au pas.

    Ils veulent germaniser l'Alsace.

     

     

     

     

    Coup de balai à toute référence française

     

    Interdit de parler français

    Confiscation de tous les livres français : les enfants passent devant chaque maison avec une brouette pour récupérer les livres.

    Tout doit être changé : les noms sont germanisés (Mr Petit devient Monsieur Klein)

    Changement des noms des rues, places et magasins

    A l'école que de l'Allemand, plus de français.

     

     

     

     

     

     

    Les nazis font main basse sur l'université de Strasbourg qui devient l'université du Reich.

    Toute trace du passé français doit disparaître.

    Les nazis contrôlent la société ; le mot liberté n'existe plus.

     

     

     

     

     

     

    Mais face à l'intolérable, certains n'ont pas dit leur dernier mot ;

    la résistance est plus difficile que dans le reste du pays en raison de l'annexion.

    Le Front de la jeunesse d'Alsace va se révolter.

     

     

     

     

    Les Allemands incorporent les Alsaciens et le Mosellans de force (ordonnance du 25/8/42).

    Les incorporés de force seront appelés les "Malgré nous".

    Personne ne peut s'y soustraire :

    menace  de déportation des familles en Allemagne.

    80 pour cent sont envoyés sur le front russe.

    130 OOO sont incorporés de force. 40 OOO morts dont 10 000 disparus.

    C'est un crime contre l'humanité.

     

     

     

     

    Pour les opposants c'est le camp de "rééducation" de Shirmecqu :

    internement des alsaciens  opposants au régime en vue d'une rééducation :

      Ce camp peut accueillir 2 000 prisonniers.

    Objectif : terroriser les gens qui ressortent de là sans plus s'opposer.

    Ce camp est dirigé par Karl Boo un sadique Nazi.

    En six semaines, les prisonniers perdent jusqu'à 20 kilos, on y exerce la déshumanisation, le sadisme.

    15000 Personnes passeront par ce camp.

     

     

     

     

     

     

    En 1944 la Vermarcht recule. Les chars de Leclerc foncent vers Strasbourg.

     

    Après quatre longues années, le drapeau français flotte de nouveau sur la cathédrale.

    La 2ème DB et les FFI libèrent Strasbourg.

     

     

     

     

    Découverte du camp de Natzwayller par une patrouille américaine :

    Strutthof.

    Les prisonniers de ce camp sont de toutes nationalités, très peu d'Alsaciens. 

    C'est Wagner qui a voulu ce camp : "l'Alsace doit avoir son camp pour prouver qu'elle est allemande".

    17 Bâtiments dans la pente de la montagne... Prison et four crématoire.

    Un homme Joseph Kramer va y jouer un rôle clé : c'est une brute qui applique bêtement des consignes.

     

     

     

     

    Fin 44, les allemands sont encore dans la poche de Colmar et tente la reconquête de l'Alsace le soir de la St Sylvestre,

    ils espéreront reconquérir l'alsace jusqu'au 16 avril 45.

     Ce sont plus de cinq années de conflit interminable ...

     

    Aucune autre région française n'aura connu un tel traumatisme,

    celui d'avoir subi l'infamie d'une annexion nazie.

     

     

    Source : Résumé de l'émission de RMC découverte

    Les villes sous l'occupation : Strasbourg

     

     

     

     

     

     

     

     

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