• Le château de la Solitude

     

     

     

    Dans les années 70,

    les jeunes filles enceintes étaient envoyées dans un foyer pour cacher leur condition.

    A cette époque, la contraception et l'avortement sont encore interdits en France.

    Il faudra attendre 1972 pour que soient publiés les décrets d'application de la loi Neuwirth sur la contraception

    et 1975 la loi Veil sur l'avortement.

     

     

     

    En 1971, un groupe d'adolescentes mères a fait la grève de la faim pour protester contre les conditions de leur réclusion.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Témoignage d'une ancienne pensionnaire :

     

     

    "Ma déception a été profonde.

    J'ai été très déçue parce que ce n'était pas réel, cela ne se passait pas du tout comme ça,

    dans ce qui s'appelait à l'époque un Centre d'apprentissage féminin.

    En regardant la fiction, je ne me suis pas du tout reconnue.

    Les jeunes filles ne fumaient pas, c'était interdit, ou alors certaines allaient tout au fond du jardin qui était immense.

    Il n'y avait jamais d'hommes non plus et si quelqu'un devait venir, un électricien par exemple, c'était très surveillé.

    Nous étions interdites de sortie".

     

    Autre élément du téléfilm que n'a pas reconnu Camille,

    la personnalité de la directrice incarnée à l'écran par Sandrine Bonnaire.

    "A mon époque, il y avait une directrice très sévère, il n'y avait pas de rébellion, il fallait être correcte.

    Le papa de mon bébé n'avait pas le droit de venir me rendre visite,

    il faisait le mur et exceptionnellement, gentiment,

    la directrice acceptait qu'il vienne me voir, dans une salle où on avait le droit de parler.

    La directrice à cette époque était dure mais juste et je n'ai jamais subi de mauvais traitement".

    La situation des jeunes filles lui parait cependant cohérentes.

    "Oui, il y avait des jeunes filles violées par leur père ou leur frère,

    d'autres qui avaient sûrement vécu avant mais qui n'avaient pas le choix,

    des jeunes filles de tous les niveaux et aussi certaines qui avaient treize ans, c'est vrai"

    se rappelle Camille âgée de 65 ans aujourd'hui.

     

     

    Plus de 40 ans après, le foyer d'accueil a bien-sûr disparu

    après la grève des jeunes filles qui a conduit à sa fermeture.

    Le château abritait le collège d'enseignement technique dans lequel

    les jeunes filles vivaient et étudiaient avant l'accouchement.

     

    Cette belle demeure de style néogothique est bâtie en 1903 pour Marie-Philiberte Marquis,

    héritière d'une célèbre dynastie de chocolatiers.

    Après sa mort, la propriété est transformée en clinique privée où René Viviani (1863 1925),

    ancien président du Conseil, finit ses jours.

    Puis, de 1937 à 1956, le château de la Solitude accueille un couvent de carmélites.

    Au départ des religieuses, la propriété est rachetée par le ministère de l'Education nationale

    qui y aménage un collège d'enseignement technique pour jeunes mères célibataires.

    La fermeture de cet établissement en 1976 marque le début de la déchéance du château.

    Laissé à l'abandon, le bâtiment tombe très vite en ruine.

    Il faut attendre l'année 2 000 pour que le Bois de la Solitude et ses vestiges romantiques

    soient rendus accessibles au public après avoir fait l'objet de travaux d'aménagement et de sécurisation.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 13 Mars 2016 à 05:57

    Un article très intéressant sur la condition des filles mères, de tous temps les femmes ont été les victimes des hommes, et même encore de nos jours rôde le spectre de la soumission, ce qui est inacceptable dans notre société.

    Amicalement

    Claude

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