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La femme qui pourrait bien nous sauver du cancer....
Patrizia Paterlini Bréchot,
la femme qui pourrait bien nous sauver du cancer
Depuis plus de vingt ans, elle cherche dans son laboratoire une solution pour éradiquer le cancer.
A première vue, c'est une machine anodine, elle ressemble à une imprimante 3D. Et pourtant elle pourrait bien changer nos vies.
Cette grande boîte permet de réaliser les tests ISET qui par une simple prise de sang diagnostiquent précocement un cancer.
"C'est révolutionnaire",
assure Olivier Roy, pharmacien biologiste dont le laboratoire, à Paris, est le seul, pour l'instant, à proposer ces tests.
"Quand on pourra répondre à la demande de tous, et partout, cela va augmenter l'espérance de vie de l'humanité." Pas moins.
A l'origine de cette découverte, Patrizia Paterlini-Bréchot, professeure de biologie cellulaire et d'oncologie
à la faculté de médecine Necker-Enfants malades (université Paris-Descartes).
Une femme chaleureuse et humble dont on murmure qu'elle pourrait être sur les rangs du prix Nobel de médecine.
Des patients déjà sauvés grâce au test ISET
Il aura donc fallu des années avant de mettre au point, en 2005, cette machine Iset ultrasensible
puisqu'elle parvient à détecter une cellule tumorale dans dix millilitres de sang parmi cinq milliards de globules rouges
et cent millions de globules blancs.
Ainsi, l'équipe du professeur Paul Hofman, du CHU de Nice,
a suivi pendant six ans une cohorte de patients à risques (des gros fumeurs atteints de bronchopathie pulmonaire).
Grâce au test, les chercheurs ont détecté des cellules tumorales dans le sang de cinq d'entre eux
bien avant que le cancer du poumon soit visible par radiologie.
Ces patients ont été opérés et guéris.
Une preuve de l'efficacité du test.
"Un espoir formidable, une prouesse technique", selon Marisol Touraine.
La ministre de la santé y voit "la promesse de bouleversements considérables dans la prise en charge du cancer
parce qu'il est particulièrement simple d'utilisation, et donc facile à généraliser".
Aujourd'hui il est enfin commercialisé.
Le test, facturé 486 Euros, n'est pour l'heure, pas remboursé par la Sécurité Sociale.
"Je voudrais que demain ce soit un test de routine lors d'une prise de sang.
Et qu'il soit remboursé. Ce sont d'énormes économies à court terme".
"Patrizia Paterlini Bréchot cherche désormais des financements pour affiner son invention.
"aujourd'hui, si on vous détecte des cellules tumorales circulantes,
vous devrez passer des examens d'imagerie médicale ciblés pour dépister la tumeur.
Mais demain on devrait pouvoir dire de quel organe elles proviennent et gagner ainsi du temps.
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